Services offerts auprès des adolescents(es)
Évaluation affective
Il s’agit de quelques rencontres, au début du processus ou pendant le processus de suivi, et avec l’aide d’activités (et de tests), afin d’évaluer les besoins de l’adolescent et aussi ses bases affectives et relationnelles. Des blessures ou blocages affectifs peuvent parfois être identifiés plus spécifiquement dans le but de cibler par la suite les objectifs à fixer pour le suivi psychothérapeutique qui suivra, au besoin. À l’issue de l’évaluation affective, un rapport d’évaluation écrit peut être rédigé à la demande.
Dans certains cas, il peut s’avérer pertinent de procéder à une évaluation complète afin d’éclairer le fonctionnement global de de l’adolescent(e). Cette démarche, une peu plus coûteuse, permet dans certains cas de préciser l’origine des difficultés avec une plus grande acuité et d’approfondir la connaissance d’un(e) adolescent(e) en vue de peaufiner les interventions à recommander. À l’issue de cette évaluation, un rapport écrit est produit pour l’adolescent(e) (plus de 14 ans).
Suite à l’évaluation initiale, il est possible qu’une référence interdisciplinaire (neuropsychologue, orthophoniste, ergothérapeute, médecin, etc.) soit faite à un professionnel externe afin de mieux diriger la demande ou clarifier certains points interdisciplinaires des hypothèses émises au niveau psychologique. Les évaluations offertes sont souvent une première étape vers d’autres étapes dans l’aide à apporter à notre adolescent(e), et c’est pour cela qu’il s’agit d’une aide que l’on appelle dans le réseau de la santé « de première ligne ». Cependant, tout ce qui sera possible de clarifier à notre niveau d’analyse le sera d’une manière complète et suffisante.
Suivi psychothérapeutique
Suite à une évaluation psychologique ou à la simple demande de la personne, le besoin peut se faire sentir d’être rencontré(e) afin de faire le point sur une situation ou d’organiser un espace à soi, intime, pour se re-trouver. Il est alors possible de faire appel à des médiations (jeux libres, thérapie de relaxation, activités artistiques, etc.) afin de nous aider à mieux communiquer à l’autre ce qui est à dire, qui n’est, pour le moment pas conscient et qui appelle à le devenir. La prise de conscience est comme la réalisation de notre expérience d’immersion dans l’eau lorsque nous émergeons hors de l’eau ; une grande majorité de ce que nous vivons et expérimentons est sous l’eau, c’est-à-dire sous le seuil de notre conscience immédiate.
Suite à l’évaluation, une plage horaire précise sera réservée pendant la durée du suivi. Cette plage est un moment que l’on s’accorde à soi afin de se consacrer à la problématique pour laquelle nous avons consulté. Une fois la démarche amorcée, nous sommes responsables de conserver cette plage et de l’honorer afin d’avancer le plus rapidement dans nos objectifs fixés. C’est pourquoi nous tenterons de reprendre les séances manquées, sauf en cas de force majeure (tempête de neige, verglas, maladie grave) pour garder cet espace précieux que nous avons aménagé, parfois avec difficulté, pour s’occuper de notre être. Durant le suivi psychothérapeutique auprès de notre enfant, il est normal que celui-ci vive parfois une augmentation des symptômes pour lesquels il a consulté ou qu’il s’affirme davantage et tente de prendre sa place. Il importe donc que nous ne soyons pas inquiets de cette situation, car la guérison passe presque toujours par un recul en arrière ou une régression. C’est comme si nous devions reculer de quelques pas pour prendre notre élan et partir ensuite à la course. Ou comme si nous devions entrer dans une grotte pour aller se ressourcer quelques temps, pour ensuite en ressortir et retrouver la lumière du jour. Nous évoluons toujours de cette manière, en revivant des aspects passés pour mieux compléter les expériences non terminées ou bien pour faire d’une expérience traumatisante ou décevante, une expérience agréable, constructive et heureuse.
Un suivi psychothérapeutique peut être d’une durée variable, et peut être arrêté en tout temps. Mais tout comme le début d’une aventure doit se préparer, la fin doit aussi être préparée, idéalement en quelques rencontres afin de nous permettre de faire la synthèse du beau travail fait durant les rencontres. À la fin du suivi psychothérapeutique, il est recommandé de rédiger un rapport écrit qui résume le suivi afin de garder une trace des objectifs fixés, des étapes réussies du suivi et des recommandations à poursuivre pour aider notre enfant ou adolescent(e). Advenant le besoin de consulter à nouveau en psychologie dans un avenir prochain, le rapport pourra être repris ensemble ou transmis au nouveau professionnel pour qu’il puisse être au courant des objectifs déjà atteints. L’adolescent(e) pourra également constater le fruit de son travail en lisant son rapport-bilan et être fier(ère) du chemin parcouru dans le cadre du suivi psychothérapeutique.
Soutien auprès des parents
Suite à l’évaluation de votre enfant ou adolescent(e), les résultats sont présentés aux parents et un plan d’action est mis en place avec l’équipe parents et au besoin avec l’école. Si un suivi affectif est recommandé, à chaque bloc de 4 à 8 rencontres avec l’enfant, une rencontre bilan est proposée aux parents afin de faire le point sur les avancées du suivi et des objectifs fixés, ainsi que sur les recommandations à poursuivre.
Services offerts aux adultes
Évaluation affective
Au besoin, une évaluation approfondie au plan affectif peut être proposée en début de démarche afin de mieux connaître les bases affectives et relationnelles dont on dispose et, s’il y a lieu, les blessures anciennes. Par la suite, une discussion autour des résultats peut permettre à la personne de mieux se connaître et de fixer des objectifs de suivi plus précis. Un rapport écrit peut être produit à la fin du processus à la demande.
Évaluation des besoins
Il peut être pertinent, et à peu de coûts, en début de processus de proposer un dépistage des problématiques principales qui peuvent nous affecter à travers des questionnaires d’auto-évaluation. S’ajoutant à 3 rencontres initiales dans lesquelles les motifs et besoins actuels sont discutés et identifiés, une analyse des besoins peut être faite et présentée à la 4ième rencontre ensemble. Cette évaluation des besoins peut préciser davantage les objectifs de la psychothérapie pour partir sur de bonnes bases dans le début du processus.
Suivi psychothérapeutique
Suite aux rencontres d’évaluation affective ou des besoins, des objectifs de psychothérapie peuvent être fixés. Le suivi psychothérapeutique est un espace créé pour soi afin de se déposer, de se confier et de prendre du recul par rapport à ce que l’on vit. Chaque rencontre est une tranche de vie racontée ou jouée dans laquelle nous tentons de faire de la lumière sur des parties de soi jusque là obscures. En éclairant ces espaces de soi, nous risquons de se re-trouver ou de se trouver à nouveau. Les bienfaits de cette démarche peuvent également se faire sentir au niveau de notre énergie psychique et physique qui se renouvelle. Nous pouvons également ressentir une plus grande aisance avec soi même. Par contre, durant la démarche, il est possible que nous ressentions diverses émotions qui remontent à la surface et qui peuvent d’abord être dirigées vers notre thérapeute. Ou parfois, nous pouvons ressentir une confusion ou un mal être momentané. Ces éléments signifient que le travail thérapeutique est amorcé et que des changements s’opèrent en soi.
Durant ce travail, il devient primordial d’être à l’écoute de ce qui parle au fonds de soi, que ce soit agréable ou désagréable, il s’agit d’élans, émotions ou sensations qui appellent à s’exprimer, provenant parfois de moments difficiles de notre vie, de notre petite enfance ou d’un vécu récent. Peu importe d’où proviennent ces éléments appelant à s’exprimer, il peut s’agir d’une ancienne relation qui se réactive dans une nouvelle, par exemple, l’important est d’observer et d’accueillir ces élans et de suivre leurs pistes. En se permettant de tenter de faire des liens dans les séances de suivi et en dehors, le travail opérera plus rapidement et le sentiment de mieux-être sera de plus en plus prédominant, car il y a beaucoup de couches à creuser avant de pouvoir atteindre le coeur de notre être, notre bourgeon, pour lui donner l’occasion par la suite, dans des conditions idéales de soleil et de chaleur, de fleurir !
Vers la fin de la démarche, notre connaissance de soi et notre confiance en soi s’améliore et peu importe notre âge, nous sommes à la fleur de l’âge! Notre communication et notre affirmation de soi en est améliorée, afin de déployer ce que nous sommes vraiment et avons toujours rêver de montrer au grand jour. Un suivi psychothérapeutique est l’un des plus beaux cadeaux que nous pouvons nous offrir dans notre existence car plus on se connaît bien, mieux nous interagissons avec notre entourage et nos proches et mieux nous nous portons! Une dynamique de relations saines avec les autres peut alors s’établir et des occasions de changement et d’amélioration de nos relations sont ainsi possibles. Notre regard sur la vie devient plus lumineux et malgré que les conflits fassent partie de l’existence, car il est normal que nous ne soyons pas d’accord sur tout, le traitement de ces conflits ou désaccords peut se faire de façon de plus en plus facile et légère, en messages- je!
ET POUR TERMINER, je vous partage un petit texte réflexif sur la « guérison de la psyché et du corps »…
Guérir, c’est mourir un peu…
Qui que vous soyez, personne n’est exactement comme vous, personne ne l’a jamais été, personne ne le sera plus jamais. Vous êtes unique. Et de même que nous avons chacun une empreinte digitale unique, un patrimoine génétique unique, une histoire unique, vous avez une façon unique, bien à vous, de vous sentir mal, par votre personnalité, votre entourage, votre âge… Les psys s’efforcent, à coups de classifications et de diagnostics, de dégager des tendances générales pour faciliter la compréhension et la prise en charge de la souffrance d’autrui, mais dans le détail, on observe autant de troubles, de comorbidités, de variations symptomatiques, que de patients. Heureusement, à ces 1001 façons d’aller mal répondent 1001 façons de se sentir mieux. Et là encore, au-delà de ses préférences théoriques et pratiques, chaque praticien doit s’adapter à la singularité du patient, tâtonner parfois, faire preuve de créativité, se remettre sans cesse en question. En un mot, pour le meilleur ou pour le pire, chaque thérapie comporte une part d’imprévu, de surprise, et de paradoxes. Du divan aux applis, de la stimulation cérébrale à l’art, de la méditation solitaire aux groupes d’entraide, l’arsenal thérapeutique est aujourd’hui impressionnant pour assurer du sur-mesure. Tout est bon qui fait du bien.
À condition d’accepter de changer… Le réflexe, lorsqu’on est malade dans son corps ou dans sa tête, est de penser que c’était mieux avant. Or l’idée d’un retour à la normale, au bon vieux temps, à un hypothétique vrai « moi » est notre vulnérabilité, l’injustice de la vie, puis avec un peu de chance, nous recentre sur l’essentiel et nous rend plus fort par la guérison. Ou bien nous laisse un goût d’amertume et d’absurdité. Guérir, c’est mourir un peu. Et parfois, renaître beaucoup…
Jean-François Marmion, rédacteur en chef de la revue CERCLE PSY, le journal de toutes les psychologies, novembre 2015, Revue Hors-Série « Mille et une façon de guérir. Soigner l’esprit par le corps… »